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Le palais du vent.png

L'ART DE SALVADOR DALI

Un génie surréaliste

  1. Qui était Salvador DALI, qui a tant fait parler de lui ?

  2. D’où lui vient l’inspiration de ses tableaux surréalistes ?


Allons visiter ce personnage particulier du xxe siècle…


  1. EXTRAIT DE LA VIE DE DALI


Salvador Dalí i Domènech, premier marquis de Dalí de Púbol, est né à Figueras (Espagne) le 11 mai 1904, et décédé dans la même ville, le 23 janvier 1989.

Dali vit d’abord une enfance compliquée, arrivant après la mort de son jeune frère de 2 ans, prénommé également Salvador. Ainsi, Dali porte les mêmes vêtements, joue avec les mêmes jouets que son défunt frère, et on peut retrouver cette « présence », ce « double Â» plus tard, dans son art.

Réalisant une scolarité primaire « médiocre Â», c’est néanmoins un enfant qui s’intéresse rapidement au dessin.

Et déjà, sa famille entrevoit qu’un jour, il deviendra « un grand Â» dans ce domaine.

En effet, à l’âge adulte, il démarre sa « carrière Â» par les beaux arts après le bac (condition paternelle pour devenir « artiste Â», obtenir un diplôme de professeur avant tout), et est renvoyé plus tard de l’Académie où il étudie ((Real Academia de Bellas Artes de San Fernando) car accusé d’avoir mené une révolte étudiante. Réinscrit à la rentrée suivante, et alors qu’il réalise déjà ses premières expositions, il est expulsé définitivement de l'École des beaux-arts de Madrid pour avoir déclaré incompétent le jury qui devait  l'examiner. Il revient de nouveau à Figueres et se consacre intensément à la peinture, sans avoir obtenu son diplôme.

Il devient progressivement, au cours de sa vie un artiste « touche à tout Â», à la fois peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan.

Il est aujourd’hui considéré comme l’un des principaux représentants du surréalisme, et comme l’un des plus célèbres peintres du xxe siècle. Sa famille avait donc « vu juste Â».

En 1927, il tombe éperdument amoureux de Gala, qui deviendra alors son modèle, sa muse et sa compagne. Elle le suivra dans tous ses voyages, en passant par l’Europe et les Etats-Unis.

Au cours de son art présenté dans de multiples expositions, les thèmes qu'il aborde le plus fréquemment sont le rêve, la sexualité, le comestible, sa femme Gala et la religion.

Le travail sur la perception visuelle qui le rendit célèbre se révèle fascinant, tout comme, avant même ces expérimentations, son interprétation de la perspective et de la profondeur, marquée notamment par l’héritage de la peinture flamande, d’un Vermeer ou d’un Pieter de Hooch.

Mais tout au long de sa vie, il explore aussi d’autres domaines, comme le cinéma, la publicité, la création de bijoux, la photographie…

Salvador Dali est également l’un des artistes les plus controversés, souvent dénoncé pour son cabotinage, son goût de l’argent (on le surnomma «Avida Dollars») et ses prises de position politiques provocatrices.


En 1972, Dali en plein succès, annonce qu’il fait don de ses Å“uvres à l’Etat espagnol. Le 28 Septembre 1974, Dali inaugure son musée après dix ans d’efforts, le théâtre Musée Gala Salvador Dali à Figueres en Espagne (que je vous invite à visiter !).

En 1979, en France, la grande exposition tenue du vivant de Salvador Dalí  créée l’événement. En accueillant 840 600 visiteurs, le Centre Pompidou organise la troisième exposition la plus visitée de France à ce jour. 


L’artiste meurt 10 ans plus tard, en 1989 dans sa ville natale, 7 ans après son épouse Gala, à l’âge de 85 ans.

L’image qu’il reste de DALI aujourd’hui, est celle d’un véritable génie qui s’imposa comme maitre du surréalisme (puis du dadaisme et révolutionna l’art moderne). Doué pour la provocation, autant que pour cultiver sa propre image, il a choqué ses contemporains, les a émus ou enragés, mais il ne laissait pas indifférent.


« La seule différence entre moi et un fou, c’est que je ne suis pas fou. Â» - DALI

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2. LA NAISSANCE DU SURREALISME CHEZ DALI 

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Alors qu’il étudie au sein de la résidence d’étudiants de Madrid, Dalí travaille avec de nombreux artistes tels que Lorca ou Buñuel.

Les trois hommes se penchent ensemble sur l’analyse des textes psychanalytiques de Sigmund Freud dont l’héritage prend petit à petit une importance grandissante à travers l’Europe et le monde entier. C’est cette étude qui inspirera à Salvador Dalí les recherches picturales qu’il mène sur le thème des rêves et de l’inconscient. L’artiste ira même jusqu’à rencontrer Freud à Londres le 19 juillet 1938, dans la maison du psychanalyste. Cette rencontre avec la psychanalyse sera l’un des fondements du rapport entre Salvador Dali et le surréalisme.


Mais une autre particularité de son inspiration m’intéresse singulièrement, et vient d’un état particulier juste avant l’endormissement (en semi-conscience) qu’il a exploré.

L’état « hypnagogique Â», dans lequel il reçoit des « images hypnagogiques Â». Il s’agit donc d’un état de conscience de notre endormissement, où l’on perçoit des phénomènes visuels, les yeux clos.

Ces images qui surgissent juste avant le véritable sommeil, s’imposent « sous ses yeux fermés Â»  et proposent à l’artiste des « visions Â» sur lesquelles il peut garder sa conscience, le temps qu’elles lui échappent. Cet état l’a beaucoup intéressé recréant l’expérience chaque fois qu’il le pouvait, pour « observer Â» sa propre créativité intérieure.

(Je ferai un article plus complet sur les images hypnagogiques plus tard).


Voici un extrait d’interview où Dali évoque les images hypnagogiques (je mets le lien de l’interview complète qui est fort intéressante !)

Cela donne bien une idée du personnage, qui, disons le, ne prenait aucune drogue… !

https://www.lesauvage.org/2013/01/un-inedit-du-sauvage-les-mandalas-de-dali/

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Extrait :

— Les neurobiologistes s’essoufflent encore à comprendre les mécanismes de la mémoire, ceux du rêve…

— Moi, j’avais inventé des lunettes pour photographier le rêve. Il s’agissait de verres de contact à l’intérieur desquels on mettait des puces vivantes. Sur le dos de chaque puce, on plaçait une petite goutte de phosphore, et, lorsqu’on fermait les yeux, on observait les déplacements de ces petites bêtes. D’après moi, cela devait influencer le rêve. Un chirurgien ophtalmologiste de Marseille, le Dr Gaëtan Jayle, m’a dit : « Ce n’est pas aussi bête que ça – comme ils me disent toujours ces gens –, mais évidemment on ne peut pas mettre des puces à l’intérieur des verres de contact. On peut, en revanche, mettre un liquide qui, avec la chaleur, dessinerait des espèces de formes. Â» L’obscurité n’est jamais totale lorsque vous fermez les yeux. Tout d’un coup, vous voyez des petites mosaïques qui bougent, des points plus ou moins lumineux, des espèces de schémas informes. Ensuite, l’ensemble devient plus structuré et soudainement, comme dans un flash, vous voyez l’Opéra de Paris avec tous les visages – ça vous est sûrement arrivé – avec tous les détails de tous les visages, très nets, comme des portraits. Ce sont les images hypnagogiques qui précèdent le sommeil. Après, viennent les rêves. Il faudrait enregistrer les images hypnagogiques qui ne sont que l’interprétation paranoïaque de ces espèces de mosaïque, de ce cinéma qui passe devant nos yeux fermés. Si le lendemain, on projette ces mêmes images aux autres personnes, elles verront des choses sans signification, mais si on les projette à celui qui les avait déjà vu passer, il reconnaîtra exactement son expérience onirique ou préonirique. C’est absolument sûr.

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Et vous, avez-vous déjà fait l’expérience de ces images hypnagogiques, qui surviennent juste avant que l’on sombre dans le sommeil ? Indépendantes de notre volonté, elles semblent juste s’imposer pour qu’on les remarque une ou deux secondes…  Elles sont parfois glauques, effrayantes, mais peuvent aussi être neutres, agréables, et surprenantes !

Un soir récent où j’ai planché sur Dali et les images hypnagogiques pour rédiger cet article, je me suis avancée vers le sommeil avec le souhait de pouvoir visualiser ce type d’images qui m’arrivent souvent et pouvoir mieux « observer Â» les conditions de leur arrivée.

Ce soir là, la tête pleine de Dali, c’est un tableau qui aurait pu être peint par l’artiste, mais qui n’existe pas, que l’on m’a montré. Une fenêtre aux huisseries en bois, comme à l’intérieur d’un vieux manoir. Derrière la fenêtre, à l’extérieur, de l’eau et des plantes aquatiques, comme si la fenêtre que je regardais se trouvait dans un « aquarium Â». Soudain, un « poisson rouge Â» ressemblant à une mini torpille traverse le décor. Il se trouve à l’intérieur et non dans l’eau et passe devant la fenêtre, en laissant tout de même des ondulations derrière lui, déformant l’image de la fenêtre et des plantes.


Alors me viens la fameuse phrase (épatante) de Dali, à la fin de sa vie.

« Si seulement j’avais su dessiner Â».


Dali a passé une partie de sa vie à tenter de reproduire ces images qu’il recevait, en plus de ses rêves. Et si son personnage s’autoproclamait comme « génie Â», il se considérait lui-même comme un très mauvais peintre. Il se disait beaucoup plus épaté par sa cosmogonie, c’est-à-dire par ses idées.

« La peinture, c’est une façon infinitésimale de manifester mes idées. Â»


Un chemin inspirant, en tout cas… pour ceux qui veulent explorer leur créativité !

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